"Debout, les damnés de la terre..."
Ce post est un hommage. Je ne sais pas ce qui m'a pris au début du semestre de choisir un cours de sciences po sur les révolutions comparées. C'est vrai qu'au début c'était bien marrant, mais quand t'en arrives au 3e paper de masturbation intellectuelle sur qu'est-ce qu'une révolution, faut-il l'envisager dans une logique marxiste post-structuraliste, ou opter plutôt pour une approche néo-libéralo-tartopommo-pragmatique..., ça devient beaucoup moins fun. Ceci dit, à l'heure du bilan, je ne regrette pas. Pourquoi?
Et ben parce que ce cours m'a permis de rencontrer le seul communiste des USA.
Je ne sais pas si vous rendez compte, Français imbibés d'état-providence, de ce que ça veut dire. Dans un pays où l'on vous présente la guerre froide comme l'affrontement idéologique du bien (l'oncle Sam et Mc Donald) contre la "pourriture communiste" (un cadeau pour celui qui saura me dire d'où vient l'expression... :-), ça veut dire que vous êtes un vrai, un pur et dur... rien à voir avec le Robert Hue ou la Marie-George. Mon prof, pour vous dire, il est même allé jusqu'à apprendre le Russe. Et le jour de l'anniversaire de la révolution d'octobre, il portait fièrement un pin's "tout le pouvoir aux soviets". Il nous a nostalgiquement passé des morceaux des Clash super engagés et je me souviendrais toujours de sa mine déçue quand il nous a fait écouter l'Internationale, et qu'on était que les 2 Françaises à l'avoir reconnue. Etre communiste aux USA, c'est difficile. Etre communiste dans une des facs les plus chères du pays, c'est un sacerdoce.
Alors, moi je dis, respect camarade.