Emilie : "So close, no matter how far..."

5 décembre 2006

Emilie : "So close, no matter how far..."

Partir aux USA du temps des pigeons voyageurs, c'était vraiment quelque chose. Pas sûr de ne pas se manger un iceberg à l'aller, pas sûr de revenir, les lettres écrites à la plume qui mettaient deux mois à arriver. Solitude. Maintenant, ya limite plus de mérite à vivre au fin fond des Cévennes où ya pas le wifi - big up à la communauté de Notre Dame de la Rouvière, Gard, où j'ai passé de longs étés à chercher du réseau, Orange sucks - que sur la côte Est américaine. Le seul problème reste le décalage horaire, et d'avoir un ordinateur coopératif (message personnel à l'intention de Microsoft : f*** off, à Noël j'achète un Mac).
Fin bon, quand ça marche, c'est limite déréalisant de parler à quelqu'un sur un autre continent et de le comprendre même mieux que des fois où Alix parle "en vrai"... C'est comme ça qu'Emilie m'a envoyé en direct une photo de son magnifique sapin de Noel que voici, tout en me mettant à jour sur sa vie parisienne, en écoutant mes aventures américaines et en me faisant remplir un de ses questionnaires marketing dont elle a le secret : "à quelle fréquence achetez-vous des produits en kit? que pensez-vous des bougies parfumées?"...
L'impression d'être assise en face d'elle dans notre appart' rue Popincourt, elle en train de manger son éternelle boîte de raviolis-taboulé-kiri, moi et mes improbables pâtes-surimi, milka tendre frisson frappé en dessert, en train d'espionner les voisins allemands d'à côté et de philosopher sur au choix : peut-on réussir à la fois sa vie personnelle et sa vie professionnelle?, qu'est-ce qu'on sera devenues dans 5 ans?, est-ce très grave de manger un maxi best of Bacon (mais avec coca light) après 1,3 km de piscine? Tom Cruise & Katie Holmes, info ou intox?... Ah, le téléphone qui sonne, c'est Cyril....